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Centre for Contemporary Images - Saint-Gervais Genève

january 28th - march 25th, 2001
Erwin Wurm - Sleeping for 2 Months - sculptures, photographies, video screenings

opening : january 27th, 2001 at 6pm
exhibition open: Tuesday-Sunday, 12am to 6pm - free entry
  archives
            Centre for Contemporary Images

Depuis le début des années 80, Erwin Wurm produit des sculptures, c’est-à-dire toutes sortes d’objets et d’installations, de vidéos et de performances qu’il appelle «sculptures», bien qu’il privilégie toujours le processus de création, dans un refus systématique de réduction à l’immobilité. Ses photographies et ses vidéos renvoient à des activités à faire ou en train de se faire. Le développement temporel et l’inscription dans l’espace sont toujours évidents, notamment à travers la présence réelle ou imaginaire du corps, utilisé le corps comme un matériau.

«Combien de temps un objet dure-t-il? A partir de quand se transforme-t-il en performance? A quel moment une action devient-elle une sculpture?» Ces questions , Erwin Wurm se les posait déjà en 1996, dans un entretien avec Hans-Ulrich Obrist. L’exposition du Centre pour l’image contemporaine apporte sa contribution à la recherche, avec quatre oeuvres: «Sleeping for 2 Months», projection, «A Person Carrying a Bowl over the Head for 2 Years», projection et «Instruction for Idleness», photographies (ces trois pièces montrées au premier étage) et une série de «One Minute Scuptures» (au 2e étage). Les «One Minute Sculptures» dépendent beaucoup du spectateur, puisque celui-ci est prié de monter sur des socles blancs, et d’effectuer durant une minute l’action prescrite par l’artiste, décrite au moyen d’un petit texte accompagné de schémas, imprimés dans un angle du socle; par exemple: «faire le chien à quatre pattes». Les premières «One Minute Sculptures» ont été réalisées dans l’atelier de Wurm et à l’occasion d’une exposition à Brême en 1997. Elles furent documentées en vidéo et en photo. C’étaient des actions simples, accomplies avec les objets usuels qui se trouvaient à portée, par Wurm lui-même ou ses assistants. On y voyait une femme couchée par terre, le corps légèrement surélevé par des oranges, un homme debout sur deux ballons de plastique, un petit pain maintenant un porte entrouverte, une table chargée de victuailles maintenue en équilibre sur les pieds d’une femme.

Les projections et les photographies récentes montrées au premier étage du Centre pour l’image contemporaine sont elles aussi des documents d’actions, mais de durée nettement supérieure. Elles sont basées sur le même principe à première vue minimal: simplicité de l’idée et réalisation extrêment économique. Elles sont marquées d’un léger humour (noir), notamment parce qu’elles semblent toujours en attente d’une résolution qui se dérobe: les chutes, les réveils, les fins d’action ne sont jamais visibles, seulement imaginables. Elles renvoient à des concepts de mise en scène, de maîtrise du corps et du mouvement, de traditions anthropomorphes dans la sculpture beaucoup plus complexes qu’il peut sembler au premier abord. Au fond, Wurm entraîne le spectateur par-dessus les oppositions traditionnelles, telles que sujet/objet, espace/oeuvre, réel/représentation. Comme dans un jeu, il suffit d’y croire, et de faire!



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