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©Gabriel Orozco - Common Dream, 1996
Orozco is a classical extremist.
Francesco Bonami, in Parkett no. 48, 1996.
Photographies
Je ne suis pas un nomade, peut-être un immigré, mais privilégié. Nomade est un terme trop séduisant pour moi.
Im not a nomad. An immigrant maybe, but a privileged one. Nomad is a little too seductive a word to describe me.
Gabriel Orozco, in Artpress no 238, sept. 98
©Gabriel Orozco - Cats and Watermelons, 1992
Il est difficile de saisir la frontière entre le naturel et lartificiel dans les photographies de Gabriel Orozco. Toutes sortes de situations du quotidien sont représentées: des moutons regroupés en étoile, des citrons sur un étal de marché, un ballon de foot dégonflé rempli deau. On ne peut pas savoir dans quelles images lartiste est intervenu pour arranger les objets, qui fonctionnent tous comme des sculptures faites à partir de banalités quotidiennes. Parenté surréaliste? Cest plutôt une sorte de sculpture transitoire, qui se fait dans le quotidien et sexprime à travers les objets, chacun racontant lhistoire de sa propre production.
Les photographies de Gabriel Orozco sont à la fois des documentations de ses interventions sculpturales/architecturales éphémères dans lespace public, mais aussi des oeuvres à part entière, générant de subtils allers-retours de labstrait au figuratif. Il utilise des matériaux quelconques, trouvés sur place, quil installe pour trouver et révéler des schémas géométriques dans les phénomènes de tous les jours; ou alors cest langle de prise du vue qui lui permet de créer des compositions géométriques à partir de flaques deau et de traces de bicyclette.
Vidéos
"Il ny a rien de privé dans le processus de création. Il ny a pas de postproduction - tout est laissé en létat: une journée de conscience.
Theres nothing private about the process of creation. Theres no postproduction - its all left as it is: a day of awareness.
Gabriel Orozco à propos de ses films, in Artforum été 1998.
Les vidéos de Gabriel Orozco sont réalisées en marchant dans les rues, et en laissant les objets ou les événements capter son attention; entre les séquences, ce sont les relations de proximité, de juxtaposition qui comptent bien plus que les relations narratives ou métaphoriques. Laisser les choses se dérouler, simplement être attentif à des formes ou à des couleurs, ne rien programmer, ne rien monter - cest le flux de la vie, de la marche, qui est retracé par la bande vidéo. A la fin dune journée de tournage, Orozco aime prendre une bière dans un bar et revoir toutes les images de la journée. Cest agréable de revoir tous les fragments condensés dune journée. Lhistoire est constituée dune série de punctums - de points de focalisation de lattention. (Artforum, été 98)
Cinq vidéos jusquà aujourdhui ont été réalisés en vidéo lors de longues déambulations à New York ou Amsterdam.
Le Centre pour limage contemporaine présente les cinq vidéos de Gabriel Orozco, From Green Glass to Federal Express (1997, 59 min.), From Container to Dont Walk, (1997, 57 min.), From Cap in Car to Atlas (1997, 61 min.), From Dog Shit to Irma Vep (1997, 40 min.) et From Flat Tire to Airplane (1997, 44 min.) en projection continue.
Pour mémoire
Exposition Gabriel Orozco, photographies et vidéos
Vernissage le mercredi 14 avril dès 18h
Exposition du 15 avril au 20 juin 1999
Du mardi au dimanche, de 12h à 18h; nocturne le jeudi jusquà 21h
Entrée libre
En parallèle avec lexposition de Gabriel Orozco, le Centre pour limage contemporaine propose un dispositif de présentation dune dizaine de vidéos dartistes différents sur le thème du paysage.
Vernissage le 14 avril dès 18h
Exposition du 15 avril au 20 juin 1999
Du mardi au dimanche, de 12h à 18h; nocturne le jeudi jusquà 21h
Entrée libre
Pendant la durée des expositions, projections de vidéos dartistes les mercredis à 19h30 et les jeudis à 21h, avec entre autres Pipilotti Rist, Sadie Benning, Thomas Hirschhorn, Johan Grimonprez, Absalon, Tony Oursler, Nicolas Fernandez, Mona Hatoum.
Entrée: CHF 10.- / 6.-. Cartes de fidélité transmissibles: 3 entrées pour CHF 20.- /12.-
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