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Probablement celle, autant établie par le spectateur lui-même que par le producteur de l'image, d'avoir l'illusion d'accès, tel un pionnier, à une parcelle d'exactitude et de vérité.
La technique nous donne le sentiment privilégié de voir ce qui auparavant restait invisible (par exemple à travers le cinématographe qui, par la découpe du mouvement, modifie le temps en accélération et ralenti). Cette production d'image, basée sur l'observation, vient appuyer, voire prouver les théories scientifiques; elle en est parfois la source (imageries de l'intérieur du corps ou astronomie) et c'est grâce à elle que l'on va essayer d'en tirer des règles générales. Elle apparaît comme objet fascinant, exposant sa spéctacularité et terrassant toute tentative de mise à distance. Car c'est bien cette distorsion de la réalité, à travers sa modification, qui nous rend aveugles au cadre. Qui produit l'image et comment ? La seule pédagogie de la connaissance suffit-elle à éluder certaines questions, pourtant très anciennes, d'un regard subjectif (qui ?) d'où d'écoule le politique (comment ?). Au-delà de ces questions transparaît l'utilisation de l'image scientifique à des fins de légitimation des savoirs, qui renforcent les hiérarchies et donc les pouvoirs. Car celui qui sait a le pouvoir de modifier (l'ADN par exemple). La science apparaît alors, comme un lieu où il est possible de rejouer la nature même des choses. Mais quelles en sont les règles ? Vient s'ajouter " la figure du scientifique ", icone médiatique, qui apparaît comme un consultant en tous genres. A la question frénétique des " alors expliquez-nous comment ça marche ", facilement remplacable par " dites-nous enfin la vérité, vous qui la savez ", le consultant, le spécialiste voire l'expert répondent de manière appliquée, jouant leur rôle de savant et comblant même les éventuelles questions métaphysiques, images à l'appui. A son tour, cette programmation tentera d'observer cette articulation, en investissant des champs d'interrogation toujours en devenir, entre autres celui bien connu de notre observation sur le vivant, qui contribue justement à la détermination de règles scientifiques, et qui gagne à être rejoué. Ouvrant sur des rapports plus que sur des affirmations, ces films et vidéos sont réunis en cinq programmes ne formant en aucun cas un tout homogène. Les provenances des images de ces films et vidéos sont multiples ; elles mélangent uvres et documents scientifiques autant à travers le found-footage, le document chirurgical brut, que le regard souvent ironique et détaché d'artistes. Jérôme Leuba mercedi 9 mai 2001 18h00-ultra-observation/2 20h00-ultra-territoires 22h00-ultra-fiction (J. Painlevé) jeudi 10 mai 2001 18h00-ultra-observation/1 20h00-ultra-fiction (J. Painlevé) 22h00-ultra-temps vendredi 11 mai 2001 18h00-ultra-observation/2 20h00-ultra-observation/1 22h00-ultra-territoires Horaire sous réserve de modifications ultra-territoires "Bit plane", Bureau of Inverse Technologie, 1998 (vo.angl) 15' "Suicid box", Bureau of Inverse Technologie, 1996 13' "Alien car", Marco Poloni, 2000 2' "Lost Nation", Johan Grimonprez, 1999 15' "Sheik Attack, Eddo Stern, 1999 (vo israel.st angl) 4' "Take me home", Daniele Buetti, 1999 6' "Telemistica", Christian Jankowski, 1999 (vo.it-angl) 22' Ultra-territoires réunit politique, fictions, medias et utopies. Ici l'on se joue des coyances, des gimmicks de science-fictions, de la nation et de la technologie sécuritaire. ultra-temps "look at me", Peter Stel, 1998 4'' "Vision de l'invisible", Walter Storey, 16mm, 1960 20' "crash-net", Cyril Verrier, 1998 3' "Return to rescueworld", Halflifers, 1997 8' "Cela va se passer en ville", Cyril Ver1rier, 2000 3' quick-time show 5' "Opération chirurgicale de la cataracte de l'oeil de Marta R", Dr. Coret, 2000 12' Ultra-temps réunit des modifications du temps à travers le ralenti ou l'accéléré ainsi qu'un document chirurgical et une compilation de films quick-time en provenance d'internet. ultra-observation/1 "Les films du docteur Jentzer", 16 mm, 1933 12' "Description of an animal", Ivan Marino, 1998 35' "A sheep in Wolf's Clothing", Sam Easterson, 1998 5' "His master's voice", Anders Thören, 1997 3' "Hirnhonig", Rolf Graf, 1995 15' "Homo-cyte", George Saxon-Gina Czarnecki, 1997 10' Ultra-observation/1 réunit observations et expérimentations du vivant et introduit la question de l'identité du producteur de l'image. Avec, entre autres, les films inédits d'un docteur disparu, des abeilles au travail suivies d'un cauchemar génétique. ultra-fiction "Science is fiction-1927-1978", 10 courts-métrages de Jean Painlevé Mathusalem, 1927 (avec Antonin Artaud) 10' Hyas et sténorinques, 1929 10' L'hippocampe, 1934 14' Barbe bleue, 1937 13' Le vampire, 1939-1945 9' Oursins, 1954 10' Histoires de crevettes, 1963 10' Les amours de la pieuvre, 1965 (musique Pierre Henry) 10' Acéra, le bal des sorcières, 1972 13' Cristaux liquides, 1978 7' "Science is fiction ", est un panorama des films du cinéaste Jean Painlevé (1902-1989) "Le dernier refuge des partisans du cinéma à tout prix, c'est le cinéma documentaire...ici la place prépondérante est laissée à la machine et à l'invention spontanée et directe des aspects de la réalité (...) la poésie des choses peut jouer à plein" Antonin Artaud. "Ainsi à l'époque où le cinéma commençait à parler, seuls les films scientifiques de Jean Painlevé ou les oeuvres poétiques de Bunuel ou de Man Ray étaient retenus au palmarès des jeunes prophètes d'alors... " Jean Rouch ultra-observation/2 "Es war nacht, es war kalt, und wir hatten viel getrunken", Rosemarie Trockel, 1999 5' "film ist ", Gustav Deutsch, 16mm, 1998 60' "Le début de la fête ou je n'ai pas été invitée", Sylvie Rodriguez, 2000 15' ultra-observation/2 oppose, entre autres, un visible construit à partir d'images scientifiques et un visible à imaginer. Le film" Collisons " (1999, 2'13, muet) de l'artiste suédois Ulf Rollof sera diffusé en boucle dans la vitrine du Centre for Contemporary Images, durant les trois jours de projections. Ce film est le document d'un test de collisions à 53 km/h d'une chaise, d'un sapin et d'une oeuvre construite par l'artiste. Une pièce inédite de l'artiste Cyril Verrier sera exposée dans le cadre de " La vérité est ailleurs ", dans la bâtiment de la SIP, du 4 au 10 mai 2001. remerciements: Brigitte Berg, Sebastien Ronserai, Alexis Martinet de lInstitut de Cinématographie Scientifique, Abel Davoine, Marta Roca, Stéphane Détruche, Caroline Suard, Jean Perret, Cyril Verrier, Conny Voester et les travailleurs du CIC.programme 1 |
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